LIBROS
2026
« Que racontons-nous vraiment
quand nous racontons ? »
Une voix
Un livre
Quarante-cinq minutes de mémoire vive
Une table, une lumière, et à chaque récit, l’interprète offre quelque chose à déguster
Un rituel simple où, en racontant un livre, on finit par se raconter soi-même
Chaque soirée est unique : un mélange d’oubli, de souvenirs, de digressions, de confidences
LE CONCEPT
Format de base (tournée) : 1 interprète sur scène, 1 régisseur en accompagnement
Durée : 45–60 min (45 min de récit + temps de dégustation / salut)
Langue : français, espagnol ou bilingue selon le contexte
Règle du jeu : ne pas lire ; raconter de mémoire
Rituel : à chaque histoire, l’interprète nous offre une boisson ou une petite chose à déguster
Modulable : selon les partenaires, le concept peut évoluer en cycle (plusieurs soirées, un livre différent à chaque fois) ou en résidence (invitation d’un narrateur local formé avec un questionnaire-méthodologie).
L’ÉQUIPE
Idée originale
Luis Alberto Rodríguez
Attachée de production, médiation & communication
Anaïs Sindera
Administration de production
Coralie Blain
Diffusion
Jean Yves Ostro
NOTES D’INTENTION
L’IDÉE
Pour la naissance de ma fille Matilda, ma mère est venue me rendre visite.
Dans l’attente, je lisais Crime et Châtiment de Dostoïevski.
Comme exercice de lecture et de mémoire, j’ai toujours aimé raconter ce que je lis. Cette fois-ci n’a pas fait exception : chaque soir, nous préparions une tisane et je commençais à raconter un chapitre.
Au bout de quelques jours, c’est devenu un rituel. Chaque soir, une tisane et un chapitre.
Aujourd’hui, Matilda a presque quatre ans. Et la lecture, le fait de lui raconter des histoires, est devenu un nouveau rituel : chaque soir avant de dormir.
Avec ce projet, j’aimerais explorer cette magie qui se crée quand on raconte des histoires.
Mais pour moi, ce n’est pas seulement raconter un livre : en racontant un livre de mémoire, on finit toujours par se raconter un peu soi-même.
Que racontons-nous vraiment quand nous racontons ?
UNE DEMARCHE ARTISTIQUE
Après l’expérience du Monologue Culinaire, j’ai envie de déplacer ma position : moins acteur central, plus metteur en scène et facilitateur.
LIBROS est pensé comme un laboratoire. Je veux mettre en place une méthodologie – un questionnaire, un fil conducteur – qui aide chaque narrateur à construire son récit. Traverser cette expérience comme artiste, mais aussi inventer un cadre que d’autres pourront habiter.
Une dimension politique et collective
Le réalisateur mexicain Guillermo del Toro le rappelle : « L’histoire de la littérature est l’histoire de l’humain »
Raconter un livre, c’est donc aussi poser la question : qu’est-ce qui nous rend humains ?
Aujourd’hui, il est plus que nécessaire de s’arrêter un instant.
De créer des espaces où l’on peut se retrouver face à face avec ce qui est différent.
De resignifier nos places.
De redonner du sens à notre présent.
Aujourd’hui, il est plus que nécessaire de se retrouver dans un espace intime de partage.
Pour se donner un peu d’espoir, qui nous manque tant, dans un monde où un génocide est en cours et où l’on tente de réduire l’humain à des catégories polarisées.
Dans Fahrenheit 451, Ray Bradbury imagine des hommes et des femmes qui survivent grâce à un livre qu’ils savent par cœur et qu’ils transmettent oralement.
Dans L’Ombre du vent, il existe un cimetière de livres oubliés.
Ces fictions disent toutes la même chose : raconter est une manière de résister.
LIBROS propose une pause.
Un espace où la valeur n’est pas la performance, mais le partage fragile entre mémoire, évocation et écoute.
UNE RÉFLEXION SUR LES LIVRES AUJOURD’HUI
LIBROS interroge notre rapport actuel aux livres :
comment ils circulent (sélections, prêts, durées de rayonnage) ;
comment ils se traduisent (ou ne se traduisent pas) ;
comment ils disparaissent (oubli, épuisement, déréférencement)